SPORT / PLANCHE A VOILE
Communiqué de presse N°23 - lundi 8 septembre 2003

RAPHAELA LE GOUVELLO
Traversée du Pacifique en planche à voile en solitaire

Discussions animées pour Raphaëla le Gouvello…
 
 
Les conditions météorologiques continuent d’alterner entre le maussade et le très agréable. Les vents se font, eux, plus réguliers et Raphaëla le Gouvello avance désormais plus rapidement vers son objectif final.
 
A sa grande tristesse, Raphaëla a constaté la désertion de la faune marine qui accompagnait son évolution sur l’eau ces dernières semaines. La planche a repris une allure plus fuyante et les dorades coryphènes, qui, curieuses, s’étaient réfugiées à proximité de la coque, n’ont plus semblé intéressées par cet « embarcation » dérivante. 
 
Vendredi 5 septembre 2003 : « j’ai eu une drôle de visite aujourd’hui. Une seiche est venue s’échouer sur le pont » et Raphaëla d’ajouter « ça fait désordre !! ». Le même jour, le pc course de la maison de Radio France avait reçu plusieurs visites dont celle de Marc THIERCELIN, navigateur de renommée, deux Vendée Globe à son actif et septième du dernier Figaro sur BERMUDES, venu échanger quelques mots avec Raphaëla et comparer ses émotions. L’IFREMER était également représenté en la présence de Laure FOURNIER, Directeur de la Communication, et Marc TAQUET, biologiste et grand spécialiste des dorades coryphènes, venus répondre aux questions de Raphaëla et recueillir quelques unes de ses observations.
Pierre BRISSON, directeur du département Transfert de Technologie de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) était également là pour transmettre ses encouragements.
 
L’état de la mer s’est considérablement durci et il devient difficile de garder une ligne correcte entre les creux. Le choix de voile s’avère alors judicieux dans ces conditions délicates et changeantes. Le gréement tient bien le choc mais Raphaëla sent peser dans ses bras, ses épaules et ses jambes tout le poids d’une journée de navigation lorsque vient le moment de rentrer se réfugier dans la planche. La route est encore longue et la monotonie s’installe : « la vigilance s’ensommeille, j’ai l’impression de faire cette traversée distraitement … ce mois de septembre, je sens qu’il va être long ! »
 
Tout cette langueur apparente n’empêche pas pour autant Raphaëla de surveiller régulièrement son bout de survie et le retour éventuel des anatifes.
Lorsque le temps s’y prête, notre navigatrice profite de l’indulgence du vent et de l’amplitude de la houle pour s’accorder quelques « surf » sur la crête des vagues.
 
La notion du temps est toujours bien présente et Raphaëla commence à se soucier de son garde-manger : « il faut que je me dépêche, les biscuits rancissent et les fruits secs fermentent ». Physiquement, tout semble aller pour le mieux. Les douleurs diverses s’estompent avec les jours qui passent et grâce aux soins intensifs que Raphaëla s’imposent.
 
La mer lui paraît de plus en plus grosse. Dimanche 7 septembre, elle a même décidé qu’il ne valait pas la peine de se risquer à la défier : « c’est trop gros, j'ai passé l'après-midi calfeutrée dans la planche et bien sûr le soleil  la transformée en sauna, c’est assez pénible… ».
 
Entre la hâte d’arriver et le plaisir éprouvé chaque jour passé sur cette immensité bleue, Raphaëla le Gouvello est partagée. La solitude fait son effet et Raphaëla avoue relativement mal vivre « les moments où il faut prendre seule certaines décisions dans des conditions de mer difficiles et aussi, quand il faut raccrocher le téléphone… »
 
Aujourd’hui lundi 8 septembre 2003, la mer semblait s’apaiser et le vent calmer ses ardeurs. Raphaëla le Gouvello commençait une journée comme toutes les autres ou presque depuis son départ le 5 août dernier de Lima, en espérant faire de belles rencontres et profiter du « bruit reposant de la mer ». Les prévisions météorologiques pour les prochains jours annoncent un retour à des conditions plus propices à une bonne navigation. Vent de 20 nœuds secteur Est / Sud Est jusqu’à mercredi matin mais la mer reste formée.
                       
Raphaëla était positionnée à 16h30 par 10°58 SUD / 106°44 OUEST. 
 
Distance parcourue dans les dernières 24h : 52 milles
Distance totale parcourue depuis Lima : 1760 milles
Distance à parcourir jusqu’au point de passage Tuamotu : 2119 milles
Distance à parcourir jusqu’à Papeete : 2576 milles
 
 Des nouvelles de Raphaëla le Gouvello vous seront communiquées jeudi 11 septembre.

DU SON est disponible lors des vacations organisées au PC Course chaque jour à 16H30 à la Maison de Radio France (CAPE), ainsi que DES IMAGES vidéo auprès de TF1 et des photos libres de droit. Contactez-nous.
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