COMMUNIQUE DE PRESSE
Lundi 24 avril 2006

Qui veut la « faim » veut les moyens !
Des surfs et mais aussi des chutes !
La magie de la technologie et voilà deux océans
et deux femmes de l’extrême reliées par les ondes.

Depuis vendredi dernier, Raphaëla a enfin retrouvé l’appétit. Il était temps, car ses médecins Nicolas et Hélène Chevreuil ainsi que toute son équipe, commençaient sérieusement à s’inquiéter. Fini le mal de mer et la gastrite, oubliés dans les profondeurs de l’océan Indien. Raphaëla retrouve le plaisir de la glisse, des grands espaces, ce qu’elle était venue chercher en quelque sorte de l’autre côté de la terre, loin de sa Bretagne.

L’assurance et la sérénité sont aussi revenues avec les forces physiques permettant à la planchiste de profiter des longues glissades sur la crête des vagues. Un vent, soutenu par des alizés soufflant continuellement à plus de 20 nds, et une houle puissante du grand sud - avec des creux de près de 3 m - offrent à Raphaëla un décor de rêve (plutôt gris quand même !). Mais attention, la rêverie est dangereuse, et c’est vite le faux pas. Pour preuve, dans un grain, une rafale plus violente que les autres, Raphaëla, emportée par la voile, est éjectée de son flotteur et plongée dans un océan tumultueux à plus de 26°C (tout de même). A peine remontée sur sa planche, la planchiste redresse la voile non sans difficulté il est vrai, pour repartir de plus belle, le sourire aux lèvres. «  C’est le fun ! », raconte-t-elle au téléphone samedi dernier à son équipe. Ainsi depuis 2 jours, la surfeuse des océans enchaîne des journées de 70 milles, ce qui est largement au-dessus de sa moyenne prévisionnelle.

Tous les matins, c’est tout de même la même interrogation, nous avoue-t-elle : « Que dois-je choisir comme surface de voile, il pleut souvent lorsque j’ouvre mon hublot pour inspecter l’environnement. Le ciel est gris, menaçant, suggérant certainement une tempête à venir. En fait très vite cela se dégage et la situation est confortable pour bien avancer. Parfois lorsque que je fais mes pauses régulières, je laisse la bulle ouverte et là une petite vague traîtresse, cogne le flotteur aspergeant tout sur son passage, et inondant l’ intérieur ! » Raphaëla est alors furieuse car elle a eu l’impression de se laisser embobiner.

Toujours sur le même bord depuis le départ (bâbord amures : vent soufflant de sa gauche), elle en ressent physiquement tout de même quelques inconvénients. En effet, les points d’appuis au niveau des jambes forcent sur le genou et sur le bras droit. Ce bras qui lui sert à ajuster en permanence l’ouverture de la voile, répondant aux accélérations de la planche, aux mouvements de la celle-ci, heurtée par des vagues. Un réglage de la voile à main droite qui se fait remarquer, après 6 heures de navigation, par des contractures musculaires. En conséquence, en première partie de soirée, le programme est invariable, après le rangement du matériel de navigation, des massages et des soins sont obligatoires avec les huiles essentielles pour détendre les muscles endoloris.

Au-delà des surfs, la technologie du son a aussi fait des merveilles. Vendredi dernier lors de la vacation officielle, les techniciens de Radio France ont réussi a connecter deux navigatrices traversant chacune un océan. Jeanne Grégoire, sur son Figaro Banque Populaire dans le peloton de tête de la transat en double AG2R et Raphaëla au cœur de son Indien. Incroyable d’entendre les deux filles converser entre elles, arbitrées par la navigatrice journaliste Catherine Chabaud et Pierre-Louis Castelli (France Inter). Cela reste magique... il n’y a rien à dire.

Pour écouter la vacation du jour cliquez ici
Pour voir la position sur la carte cliquez ici

En matière de technologie, Raphaëla a enfin pu ouvrir son ordinateur portable Panasonic pour télécharger les fichiers météo envoyés par Jean-François Bonnin, et contrôler sa position en temps réel sur le logiciel Maxsea. Son GPS portable lui permet de surveiller sa route mais avec le logiciel Maxsea, elle peut également voir les champs de vent sur sa zone de navigation et leurs évolutions. A terre, son équipe technique reçoit sa position Argos toute les trois heures afin de pouvoir la localiser en permanence.

Pour en savoir plus sur la technologie embarquée par Raphaëla, visitez le kit pédagogique www.respectocean.com ou cliquer ici >.

Attention : changement de fuseau horaire pour Raphaëla qui a franchi le 100ème méridien depuis peu. A partir de mercredi 26 avril, la vacation radio au PC Course commencera à 15 h (heure de Paris). Il sera alors toujours 20 h pour Raphaëla qui doit « rattraper » 4 heures de décalages jusqu’à l’île de la Réunion. (il y a 2 heures de plus avec Paris).

PC Course : Vous pourrez venir parler avec Raphaëla à l’aide de son téléphone satellite Iridium. Une vacation quotidienne (du lundi au vendredi) est organisée. Le PC course ouvert à la presse et au public, est basé au C.A.P.E (Centre d’Accueil de la Presse Etrangère), partenaire fidèle, au sein de la Maison de Radio France. France Inter a mis en place les moyens techniques pour écouter - en temps réel - la planchiste dans les meilleures conditions.

Le kit pédagogique : durant toute la traversée, les enfants pourront aller à la découverte de nombreux sujets qui jalonnent le périple de la bretonne en surfant sur un site dédié spécialement crée à cet effet : www.respectocean.com