POINT DU JOUR en direct de Morlaix
Dimanche 25 mars 2007

Samedi : une navigation de rêve
Dimanche : un repos attendu
Lundi : Morlaix - Roscoff avec stop
à Saint-Pol de Léon

Après des débuts particulièrement agités, le Tour de la Bretagne de Raphaëla le Gouvello semble avoir pris son rythme. Partie hier du port de Trébeurden vers midi, toujours escortée par le catamaran Pierre Croisières et du Zodiac d’assistance, la planche à voile menée successivement par plusieurs passionnés a rallié Morlaix peu avant 20 heures. Entre temps, les cinq planchistes inscrits pour cette étape (Patricia Savin, Maëlle Guyodo, Pierre le Coq, Mickaël Eon et Arthur Cothias) ont pu tirer des bords, à tour de rôle, au large de Trébeurden, avant de s’élancer vers Morlaix. Poussés par une petite brise d’est-nord-est de 12 nœuds, et sous un beau soleil, ils sont arrivés en fin d’après-midi dans la baie de Morlaix. Marée oblige, il leur a fallu patienter une heure avant de pouvoir embouquer la rivière de Morlaix, frontière naturelle entre le Trégor et le Léon, qui plonge jusqu’au cœur de la ville. Une attente qu’ils ont mise à profit pour naviguer entre les différents îlots qui constellent la baie. Les côtes bretonnes ne faillissent pas à leur réputation. Elles sont tout simplement magnifiques. Des paysages de cartes postales associés au plaisir de naviguer sur une planche mythique, aux côtés de Raphaëla, les cinq planchistes étaient ravis de leur journée.

Ils ont dit :

Patricia Savin, amie de Raphaëla et avocate parisienne, spécialisée dans le droit de l’environnement : « Ce fut une très belle navigation avec un temps superbe. Et j’ai surtout ressentie une très grande joie de naviguer sur la planche qui a véhiculé sur plusieurs océans, ce message "Je planche pour la planète". Je partage avec Raphaëla son intérêt pour l’environnement et les préoccupations majeures de sauvegarde de l’environnement. On peut agir par la pédagogie et par l’exemple comme le fait Raphaëla. Il faut oser y croire et avancer. C’est un grand plaisir de partager cette démarche pour la planète et l’environnement sur une planche qui a traversé les océans. C’est une véritable évasion. Quand on navigue sur ce flotteur, on pense nécessairement qu’il est allé sous des latitudes très éloignées. C’est émouvant. Dans son genre, Raphaëla est avocate mondiale de la planète. En réalité, nous faisons presque le même métier. »

Pierre le Coq, 18 ans, licencié au CMVSB (Club municipal de voile de Saint-Brieuc), champion du monde en titre en RS :X, support olympique des moins de 20 ans, fraîchement qualifié pour la 3e fois au championnat du monde ISAF, les JO de la voile version moins de 19 ans, qui se déroulera l’été prochain au Canada : « Les conditions étaient vraiment magiques aujourd’hui. Je ne pensais pas que je prendrais autant de plaisir. J’ai eu des sensations très sympas. C’est mythique de naviguer sur une planche qui a traversé des océans. Par rapport à nos planches, la puissance qu’il y a dans la voile a plus de mal à se transmettre au flotteur. On encaisse beaucoup dans les bras, les cuisses, les abdos et les jambes. Je m’attendais un petit peu à cela. Mais j’ai trouvé que la planche partait bien au surf. (…) Je considère que Raphaëla a réalisé un exploit inégalable. Même les marins qui font le tour du monde en solitaire en 60 pieds, cela n’a rien à voir. Pour moi, c’est quelque chose de fou, de vraiment très impressionnant. »

Mickaël Eon, licencié à l’Ile Grande, du haut de ses 14 ans « et demi » et de son mètre 80, encore sous le coup d’un léger mal de mer, et de l’émotion, fan incontesté de Raphaëla et de ses exploits, a du mal à trouver les mots. « J’avais vu la planche au salon, elle m’avait paru immense, en fait elle n’est pas si grande que cela, et elle est très maniable. C’est un peu plus physique que nos planches, il faut trouver la bonne position. J’ai passé une super journée, encore mieux que ce à quoi je m’attendais ».

Maëlle Guyodo, licenciée à l’école de voile des Glénans : « Pouvoir naviguer sur une planche hauturière, l’occasion ne se présente pas tous les jours. Et pouvoir être escortée comme cela par un cata, c’est rare. (…) Je n’ai vécu qu’une journée sur la planche, et je n’arrive toujours pas à m’imaginer ce que ça pu être de traverser des océans ! J’ai été monitrice de voile et formatrice de moniteurs en fun. Aujourd’hui, je suis très attirée par le bateau et les voyages. Cette planche est un mixte des sports de plage et du sport aventure. Cela donne des idées… J’ai un désir en moi, de faire quelque chose avec la mer, mais je ne sais pas encore sous quelle forme. En fait, j’étais venue non seulement pour découvrir le support, mais aussi pour savoir comment Raphaëla a fait pour en arriver là ». Conquise par cette première journée, Maëlle a déjà repris son ticket pour Port Paluden / Lanildut, Le Conquet / Brest et Crozon / Audierne !

Aujourd’hui, pas de navigation. Chaleureusement accueillie par le maire de Morlaix, Michel Le Goff, et l’adjointe au maire chargée des sports, Patricia Bardet, Raphaëla a présenté cet après-midi son film au public à la MJC la Renaissance de Morlaix.