Portrait

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Interview






PORTRAIT

Agée de 45 ans, docteur vétérinaire spécialisée en aquaculture et chef d’entreprise à Pénestin, dans le Morbihan, Raphaëla le Gouvello a mené de front études puis métier et sa passion pour la planche à voile. C’est depuis 1976 et la découverte de la planche à voile en famille, que Raphaëla est devenue une pratiquante acharnée : premières compétitions dès 1977 et enseignement de la pratique de la planche à voile aux débutants dès 1978. En 1982, seule femme engagée dans l’Épreuve Internationale des 24 Heures de La Baule, elle termine l’épreuve avec 17 autres concurrents sur 36 compétiteurs...

L’appel du large est immédiat, et l’idée de traverser l’Atlantique de plus en plus forte… En 2000, ce défi longuement réfléchi et préparé est réussi après 58 jours de mer.



LES LIVRES

Raphaëla a déjà écrit deux livres chez Glénat :

VENT DEBOUT édité en 2001 : un récit original à 3 voix, celle de Raphaëla seule en mer et celles de Guy Saillard et Hélène André, deux personnes proches à terre qui ont en quelque sorte fait leur propre traversée !

AU CŒUR DU PACIFIQUE édité en 2004 : une plongée dans la traversée du Pacifique en images, photos et schémas, textes originaux de Raphaëla, citations, explications techniques et scientifiques, un livre intemporel à feuilleter et relire dont le contenu reste complètement d’actualité sur la future traversée.



INTERVIEW

La traversée de l’Océan Indien sera semble t’il plus difficile que toutes les autres, quelle est votre opinion ?

Oui, j’ai la conviction que cette traversée sera la plus difficile d’un point de vue navigation. Depuis que nous étudions le système météo et les conditions de mer de cet Océan Indien, j’ai l’impression de voir à l’échelle d’un océan le fonctionnement imprévisible, parfois violent de notre mer Méditerranée. Je m’attends donc à être secouée.


C’est quoi la journée type en pleine mer d’une véliplanchiste?

C’est du boulot. Mes journées sont très rythmées. Le jour, il s’agit d’enchaîner un maximum d’heures de navigation au wishbone. La nuit, c’est une dérive organisée, mais qui parfois part dans le mauvais sens… De plus, sur cet Océan Indien, il s’agit pour moi d’aller aussi vite que possible. Il faudra profiter un maximum de chaque fenêtre favorable tout en gérant les risques notamment liés à la fatigue. Tous les moments sont donc chronométrés, et ils se succèdent précisément.

Après le réveil, point navigation et vacation téléphonique, il faut se préparer et gréer la bonne voile soit près de 1h de « travail ». Dans la journée j’alterne navigation de 1h30 à 2h et pauses de 15 minutes en moyenne pour m’étirer et manger. Le soir, il faut dégréer et préparer la nuit, se soigner, assurer la vacation téléphonique avec le PC Course, un peu de lecture, de musique, et enfin le coucher ; je dors en général 6 à 7h par nuit mais en me réveillant spontanément plusieurs fois pour vérifier l’horizon.


Plus d’un an et demi de préparation intensive pour ce nouveau départ. Quels sentiments prédominent ?

La sérénité et la concentration acquises dans cette longue préparation, l’envie de partir, une très forte détermination. Et à l’aube du départ, une certitude, c’est que le moment est venu de partir sur cette traversée de l’Océan Indien avec aussi le sentiment d’emmener avec moi dans cette traversée beaucoup de personnes, d’enfants et d’adultes vers qui, je le sais, mes pensées iront dans les moments difficiles.



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