SPORT / PLANCHE A VOILE
Communiqué de presse N°20 - jeudi 28 août 2003

RAPHAELA LE GOUVELLO
Traversée du Pacifique en planche à voile en solitaire

Un an jour pour jour après son départ sur la Méditerranée…

Enfin les éléments « s’ apaisent ». Depuis deux jours, la mer a retrouvé un aspect plus « sympathique » permettant ainsi à Raphaëla le Gouvello de reprendre une navigation sereine. Les dures épreuves endurées cette dernière semaine ont néanmoins considérablement affaiblie ses ressources physiques.

Mardi 26 août au matin, empressée de reprendre le cours de sa traversée, Raphaëla a un peu présumé de ses forces et s’est retrouvée, au cours d’une seule matinée, par trois fois projetée dans l’eau. Emportée dans la voile par des risées plus vicieuses les unes que les autres, elle se « serait bien volontiers passée » de ces « baignades » imprévues. L’océan était encore bien formé à ce moment là et le vent soufflait considérablement. A la surface de l'eau, sa vision de la planche fut bien différente.
Raphaëla a ainsi eu la mauvaise surprise de constater la prolifération d’anatifes (crustacé à carapace bi-valve) sous sa coque. Ses souvenirs de l’Atlantique où ces mêmes intrus l’avaient ralenti dans sa progression lui sont rapidement revenus à l’esprit.

Une seule solution pour se débarrasser de ces « ennuyeux colocataires », utiliser l’ingénieux système proposé par Guy SAILLARD : à l’aide d’une sangle prévue à cet effet agrémentée de moquette, Raphaëla peut arracher en partie seulement ces intrus, faisant un va et vient sous la planche à l’aide de poignets. Le gouvernail, lui aussi colonisé, nécessitera un nettoyage plus minutieux et certainement plus « acrobatique » de la part de notre véliplanchiste.

«  Après mes chutes de la journée et la découverte des anatifes sur la planche, je me sentais passablement déprimée et découragée » nous confiait-elle mercredi dans l’après-midi, le matin pour elle. La transition a été brusque entre les conditions de près de 5m de creux vécues le week-end dernier et en début de semaine et le grand calme qui règne depuis.

Mais l’apparition de la première dorade coryphène a été un moment important pour Raphaëla, lui remontant considérablement le moral : « j’ai navigué dans une ambiance tropicale. L’eau se réchauffe et j’ai le temps d’admirer les couleurs chatoyantes de la dorade qui m’accompagne inlassablement… »

Le soleil rempli généreusement le ciel et le vent a fléchi. Les 15 nœuds espérés ne sont pas encore au rendez-vous. Cela ne saurait tarder si l’on s’en réfère aux conditions météorologiques prévues sur zone.

Elle n’en oublie pas pour autant la distance qu’elle se doit d’effectuer quotidiennement pour avancer vers l’objectif qu’elle s’est fixée : « les milles parcourus sont devenus une obsession pour moi… Le 7 septembre, soit dans 10 jours, je verrai la distance parcourue depuis ce jeudi 28 août 2003, un an jour pour jour après mon départ sur la Méditerranée… et je comparerai... »

Rappelons qu’il avait fallu exactement 10 jours, 1 heure et 38 minutes à Raphaëla le Gouvello pour traverser la mer Méditerranée en 2002 entre Marseille et Sidi Bou Saïd (Tunisie), soit plus de 550 milles.

En attendant de comparer ces deux exploits, Raphaëla doit faire face aux premières douleurs qui font leur apparition aux genoux, à l’épaule gauche et de manière plus inattendue sur les avants-bras au niveau des coudes. Diagnostic de Jean-Claude BELOT, son kinésithérapeute : une épicondylite. Les soins prennent dès lors une place plus importante dans son temps libre d’après navigation.

Après une nuit qui lui aura permis de bien se reposer, Raphaëla s’attendait à une journée relativement calme ce jeudi. Le soleil était bien présent mais accompagné d’un vent faible. La houle peu consistante devrait permettre à la planche d’évoluer sur l’eau sereinement.

Raphaëla était positionnée à 15h30 par 11°21 SUD / 96°54 OUEST.

Des nouvelles de Raphaëla le Gouvello vous seront communiquées lundi 1er septembre.

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