DEVELOPPEMENT DURABLE
L'énergie propre
Raphaëla utilise le vent pour avancer et le soleil pour vivre et communiquer. C’est une bonne occasion de faire le point sur ces deux sources d’énergie propre et renouvelable, éolienne et solaire.
Globalement, l’électricité d’origine renouvelable
représente 18,2% de la production mondiale d’énergie électrique.
Dans cette part, l’hydraulique (les barrages) est de loin la plus importante,
suivie par la biomasse (les plantes), l’énergie électrique
éolienne, la géothermie et enfin l’électricité
solaire. La production d’électricité d’origine éolienne
représente 0.5% de la production mondiale d’électricité
et le solaire 0.02% ! Le chemin est encore bien long ! En Asie du
Sud et en Océanie, les proportions sont de même nature ;
notons pourtant une croissance plus nette du solaire photovoltaïque en
raison du développement de programmes d’électrification
rurale décentralisée. L’Union Européenne a fixé
comme objectif à ses pays membres qu’en 2010, 21% de la consommation
d’énergie soit d’origine renouvelable. Ce sera dur !
En France, malgré les contraintes réglementaires, l’année
2005 a mis en évidence des progrès notables : + 140%
de puissance éolienne et un quasi doublement des panneaux solaires
thermiques (100 000 m2).
(Sources : 7ème inventaire – Observ’ER, Novethic).
Les besoins mondiaux en énergie sont et seront tels que les sources renouvelables ne sont pas et ne seront pas en mesure de répondre à ces besoins. Ce siècle verra la transformation de notre façon de produire et consommer l’énergie ; c’est plutôt dans cette transformation (vers davantage de décentralisation et d’adaptation) qu’il faut inscrire le développement des énergies renouvelables, non productrices de gaz à effet de serre.
L’énergie (électrique) d’origine éolienne
Licence Sharealike de Creative Commons.
Malgré la (encore) faible part de cette énergie, la demande mondiale est très forte et stimule le développement des champs d’éoliennes et la technologie des aérogénérateurs. Sur les dix dernières années, la puissance installée a été multipliée par plus de 10 (52000 MW en 2005). C’est une énergie développée surtout en Europe de l’Ouest (70% de la production mondiale d’électricité éolienne), en Amérique du Nord (19%) et en Inde (5.4%). Un prototype de puissante éolienne (5 MW) a été inauguré en 2005 à Hambourg et les premiers exemplaires sont prévus en Mer du Nord (avec son vent fort et fréquent) à l’est des côtes d’Ecosse. Cette filière d’énergie va évoluer rapidement, notamment au niveau technologique, permettant de répondre à des besoins isolés ou concentrés, avec des installations respectives de faible ou moyenne puissance ou des champs (notamment offshore) de grande puissance.
L’énergie solaire
Un exemple parmi d’autres : « Le programme de pompage d’eau potable par systèmes solaires photovoltaïques, opérationnel depuis début 2002, s’est déroulé sur les 3 pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) dans le cadre de la coopération européenne. Il a permis l’accès à l’eau potable de plus de 50 000 personnes, habitant dans des villages isolés. » (Source : Energies pour le Monde).
Des exemples de ce genre sont légions et montrent l’avenir possible de cette source d’énergie décentralisée, bien sûr plus particulièrement dans les régions qui disposent d’un ensoleillement suffisant. Mais le soleil pourra servir également dans nos pays tempérés, pourvu que la recherche sur le stockage de l’énergie progresse bien. Des entreprises, telle cette PME allemande, se sont spécialisées dans les chauffe-eau et capteurs solaires, les réservoirs et les chaudières, permettant d’entrevoir un futur pour le chauffage solaire des habitations et, un jour peut-être, une empreinte écologique neutre pour nos logements.
Le solaire utilise 2 technologies distinctes : la technologie des
modules photovoltaïques qui convertit directement l’énergie
solaire en électricité, grâce aux semi-conducteurs, et
la concentration du rayonnement solaire pour obtenir des températures
très élevées et pouvoir utiliser la chaleur ainsi produite,
notamment pour faire de l’électricité.
Crédit photo : J-M Liot
La croissance du solaire est très forte, relativement aux années passées, mais reste encore très faible dans l’absolu. Nul doute que les progrès de la recherche sur les technologies de stockage de l’énergie (dont les nanotechnologies) lui permettront de franchir des étapes déterminantes. Déjà cela permet à Raphaëla de disposer d’eau douce et de communiquer avec le reste du monde, grâce à ses petites plaques solaires.
Pour aller plus loin
Un site spécialisé :
http://www.energies-renouvelables.org/observ-er/html/inventaire/inventaire.htm.
Avec l’ADEME (l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise
de l’Energie)
http://www.ademe.fr/,
un site à explorer pour mieux comprendre notamment (mais pas seulement)
les enjeux de l’énergie et des matières renouvelables.
Avec Novethic, site media spécialisé dans le développement
durable, en entrant énergie éolienne ou solaire dans le moteur
de recherche
http://www.novethic.fr.
Avec le programme Energie du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement,
qui montre bien tout ce qui peut être entrepris, particulièrement
dans les pays en développement
http://www.uneptie.org/energy/publications/Articles/Monique%20french.pdf.
A propos des programmes Energy Assistance, association créée
dans le creuset du Groupe Suez
http://www.suez.fr/devdurable/french/partenaires/assistance.php.