LES TRAVERSEES PRECEDENTES DE L'OCEAN INDIEN
Les traversées précédentes de l’Océan indien,
un passé aussi riche que complexe
Une traversée en solitaire de l’Océan Indien des côtes du Nord-Ouest australien vers l’île de la Réunion se présente comme un projet inédit en France. Pourtant l’Océan Indien - malgré sa « mauvaise réputation » - n’a cessé d’être sillonné dans toutes les directions par de multiples embarcations, et ceci probablement bien avant que les océans Atlantique et Pacifique ne soient traversés.
• Des écrits greco-romains attestent que dès le
5ème siècle avant Jésus-Christ, l’Océan
Indien a été le siège d’un commerce important d’aromates,
de plantes médicinales et de condiments, puis de la soie avec un trafic
établi entre l’Asie du Sud–Est, l’Afrique et Madagascar.
Le peuplement de cette grande île de Madagascar fait d’ailleurs
partie des grandes énigmes de l’histoire.
Se pourrait-il que de grandes pirogues à balancier soient parties de
Malaisie ou d’Indonésie pour aller vers Madagascar sur une route
directe à travers l’océan indien ? Ou plus probablement
ont-ils progressivement suivi les côtes asiatiques puis africaines ?
Comme dans l’expédition du Kon Tiki de Thor Hejerdahl, deux pirogues
traditionnelles le Sarimanok et l’Amanagapa ont ainsi été
récemment affrétées pour prouver la faisabilité
d’un tel voyage océanique de l’Asie vers Madagascar.
Partie d’Indonésie, la jonque de Michaël Pitiot le Sao Mai,
traversait aussi l’océan indien en 1999 en faisant escale aux
Chagos.
• C’est à partir de 1498, le périple de Vasco
de Gama, puis le retour de l’expédition de Magellan, les premières
circumnavigations et la découverte du continent australien par les
Européens, que des routes maritimes plus au sud et proches de celle
choisie par Raphaëla ont pu être empruntées.
Aujourd’hui pour des plaisanciers circumnavigateurs, La Réunion
et Madagascar constituent des étapes privilégiées, marquant
la fin de la grande traversée océanique à partir de l’Australie
contournée par le sud.
• Récemment, plusieurs rameurs se sont élancés
à partir des côtes nord ouest de l’Australie.
Deux hommes ont réussi cette aventure en solitaire : Anders Svedlund
en 1971 – ce Suédois a traversé l’Océan
Indien entre l’Australie et Madagascar en 64 jours – et Simon
Chalk en 2003 – ce Britannique, parti du même point que
le Suédois 31 ans plus tôt (Kalbarri), a atteint Saint-Raphaël
(60° Est) à Saint-Brandon en 108 jours.
D’autres ont cependant été moins heureux. Des équipages
de 2 rameurs anglais en 2003, russes en 2005, ont dû être
secourus, ces faits attestant de la difficulté de cette traversée.
• Tout dernièrement, un rameur ukrainien - Theodore Rezvoy - a démarré de Carnavon le 3 août dernier pour une traversée de l’océan indien à destination de Madagascar. Mais il a dû stopper aux îles Cocos le 23 août pour des raisons de santé.