POINT PRESSE
Mercredi 12 avril 2006

Fin de la quatrième journée de mer
et de bonnes sensations au bout des doigts.

Après un démarrage à petite vitesse pendant les premières 48 heures, la distance quotidienne de navigation augmente de jour en jour pour la planchiste qui commence à savourer les surfs occasionnels provoqués par la longue houle du sud. Le vent s’est stabilisé au sud également diminuant l’effet de mer croisée. Ce ne sont pas encore les alizés tant attendus, mais le vent de force raisonnable (de 15 à 20 nds), lui permet d’enchaîner les heures de navigation.

Le seul petit problème est ce mal de mer qui s’est déclaré, comme prévu, depuis 2 jours et qui diminue l’appétit de Raphaëla. Le plus dur est lorsqu’elle est confinée à l’intérieur pour la nuit, la position allongée est la seule supportable. Elle n’a donc pas encore pu ni lire, ni ouvrir son ordinateur étanche Panasonic. Sa préoccupation majeure étant d’ingurgiter de la nourriture coûte que coûte. « Pour avaler un plat complet, cela me prend une bonne heure », avoue-t-elle.  Les conséquences sont immédiates et la fatigue s’est vite fait sentir avec des journées de navigation raccourcies. Mais Raphaëla n’est pas satisfaite des 50 milles parcourus en 24h. «Je dois faire plus et atteindre au moins les 60 milles journaliers ». Pourtant ce matin à 10h20 heure française, soit quasiment après trois jours de navigation, la planche à voile était repérée à plus de 160 milles du départ (296 km). Il lui reste donc encore environ 3155 milles (en route directe) à parcourir avant l’arrivée : le route est longue.

Lors de la vacation de ce jour, au PC Course, Raphaëla dont la voix devient de plus en plus ferme au fil des jours, avouait s’être fait catapulter par-dessus bord par une vague plus grosse que les autres : « J’ai fait mon premier plongeon dans l’océan Indien, je me suis laissée surprendre, je n’étais pas bien réveillée. Mais je suis vite remontée ». La balise argos, qui nous indique sa position toutes les 3h, annonce une température de l’eau en surface de 29°C. Ce n’est pas violent comme contraste, mais Raphaëla était surprise d’apprendre une telle température : « Oui, ce n’est pas bon pour moi car cela veut dire que je ne suis pas encore dans les courants océaniques ».

La vacation a prit fin après la lecture à Raphaëla de quelques messages envoyés par les internautes, et notamment des nombreuses écoles qui envoient des mails de soutien. Raphaëla a été très touchée par ces marques d'encouragement.

Prochain point samedi 15 ou dimanche 16 avril prochain.

Rendez-vous au PC Course : vacation organisée tous les jours à 14 h pour parler en direct avec Raphaëla (au CAPE, maison de Radio France).