
METEO & STRATEGIE n° 17
Jeudi 1er juin 2006
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La fin de traversée sera la partie
la plus délicate
Raphaëla aborde en ce moment même les derniers milles nautiques de sa traversée. On pourrait céder à la facilité et se dire que c’est la fin, mais pas du tout : elle aborde, en fait, la partie la plus délicate et ceci pour plusieurs raisons.
La première est météorologique ; les alizés ne sont pas encore complètement installés au secteur Sud-Est et il va falloir donc faire des zigzags pour atteindre La Réunion. La direction actuelle des vents ne permet pas à la planchiste de faire une route directe à l’Ouest en permanence. Elle oscille entre route au Sud-Ouest et au Nord-Ouest. Elle est donc obligé d’empanner, c’est-à-dire passer d’une amure en vent arrière sur l’autre amure, à des moments précis, pour conserver une route moyenne vers la zone d’arrivée au large de Saint-Denis.
Elle ne doit pas se retrouver trop au Sud au risque de ne pas pouvoir remonter vers La Réunion.
Au Nord, elle est bloquée par l’Ile Maurice et les dangers de la navigation côtière.

Les autres raisons sont stratégiques ou autres, mais le routeur est obligé de les prendre en compte.
C’est, par exemple, la fatigue physique qui se manifeste de plus en plus et qui va être encore plus présente avec les réveils de nuit pour conserver un bon cap.
C’est aussi l’augmentation du trafic maritime et, par conséquent, des risques de collisions. Car même si elle est équipée d’un système permettant de se signaler aux navires, la veille optique reste quand même le meilleur système d’anti-collision.
Le slalom a commencé dès cette nuit et devrait durer jusqu’à l’arrivée.
Rédaction Jean-François Bonnin